Rejet de prélèvement : causes, conséquences et solutions
Le rejet de prélèvement se produit lorsqu’un paiement programmé ne peut pas être effectué. Les causes peuvent être diverses : solde insuffisant, opposition du titulaire, erreur administrative ou problème technique. Ce refus peut entraîner des frais bancaires, des pénalités, ainsi qu’un risque d’impayé.
Pour limiter les conséquences, il est important d’agir rapidement : régulariser le paiement, contester l’opération en cas d’erreur ou mettre en place des solutions de prévention adaptées.
Qu’est-ce qu’un rejet de prélèvement ?
Définition
Le rejet de prélèvement bancaire correspond à l’impossibilité pour une banque d’exécuter un paiement automatique initié par un créancier, en raison d’une anomalie.
Ce refus peut être motivé par plusieurs causes : solde insuffisant, compte bloqué, suspicion de fraude, etc. Il peut également être déclenché à l’initiative du titulaire du compte, notamment en cas de contestation du montant ou de révocation du mandat SEPA (pour les pays de la zone SEPA).
Différence entre rejet et opposition sur prélèvement automatique
Un rejet de prélèvement est un échec ponctuel du paiement qui ne bloque pas les prélèvements futurs.
À l’inverse, une opposition sur prélèvement automatique signifie une interdiction définitive qui empêche toute transaction ultérieure du créancier concerné.
Les motifs de rejet de prélèvement
Un prélèvement automatique peut être rejeté pour solde insuffisant, en cas de refus du titulaire (contestation, opposition) ou encore d’une erreur administrative ou technique (mandat invalide, IBAN incorrect, compte bloqué).
Rejet pour solde insuffisant
Un prélèvement automatique échoue si le solde du compte est insuffisantpour couvrir la somme demandée.
La banque rejette alors l’opération, laissant la facture impayée. Ce rejet peut entraîner des frais bancaires, des pénalités imposées par le créancier et, en cas de prélèvement récurrent, une suspension du service.
Le délai de rejet est généralement de 3 jours ouvrés après la date prévue du prélèvement. Si le compte est approvisionné rapidement, certains établissements acceptent de représenter la transaction.
Rejet par le titulaire du compte bancaire
Un titulaire de compte peut demander le rejet d’un prélèvement automatique, soit avant son exécution, soit après.
Les motifs les plus fréquents incluent une contestation du montant, un litige avec le créancier, un changement de mode de paiement ou la suspicion de fraude.
Il est possible de refuser un prélèvement jusqu’à 10 jours avant la date d’échéance.
Après exécution, une demande de remboursement peut être adressée à la banque :
– dans un délai de 8 semaines, si le prélèvement était autorisé mais contesté (montant incorrect, par exemple) ;
– dans un délai de 13 mois, en cas de prélèvement non autorisé (absence de mandat valide).
Rejet pour erreurs administratives ou techniques
Un prélèvement automatique peut être rejeté en raison de problèmes administratifs ou techniques.
Parmi les causes courantes figurent une erreur d’IBAN (RC01), un mandat SEPA invalide ou manquant (MD01, MD07), ou encore un compte bloqué (AC06), qui empêchent l’exécution de la transaction.
Ces rejets peuvent survenir avant ou après la tentative de prélèvement. Dans ce cas, le titulaire du compte peut contacter sa banque pour corriger l’erreur ou demander un remboursement.
En cas de prélèvement non autorisé, le remboursement est possible jusqu’à 13 mois après la date de la transaction.
Pour limiter les incidents, les entreprises ont tout intérêt à vérifier systématiquement lesinformations bancaires fournies par leurs clients afin d’assurer la fluidité des paiements.
Conséquences d’un rejet de prélèvement
Un rejet de prélèvement bancaire peut avoir des conséquences financières et administratives importantes. L’opération échouée entraîne un prélèvement impayé, laissant la dette en suspens. Si le paiement concerne un crédit, des échéances d’abonnement ou des factures d’énergie, le créancier peut exiger des pénalités de retard.
En cas d’impayé répété, le titulaire risque une inscription au FICP (Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers), ce qui complique l’accès à de nouveaux prêts. La banque peut également appliquer des frais de rejet de prélèvement SEPA, plafonnés à 20€ par opération selon la réglementation. Certains créanciers imposent également des frais pour incidents de paiement.
Grâce à un système d’alertes permettant d’anticiper les incidents, et à l’automatisation des relances, la récupération des sommes dues devient quasi automatique.
Les entreprises améliorent ainsi la gestion de leur trésorerie et limitent les pertes liées aux impayés.
Comment réagir en cas de rejet de prélèvement ?
Un prélèvement rejeté doit être traité rapidement pour éviter des frais ou des pénalités. Deux solutions existent : régulariser le paiement en approvisionnant le compte ou contester l’opération si le débit est injustifié.
Régulariser un prélèvement rejeté
En cas de solde insuffisant, un prélèvement rejeté peut être régularisé rapidement en approvisionnant le compte.
Il est recommandé de contacter la banque ou le créancier pour convenir d’un nouvel encaissement. Si les rejets se répètent, un autre mode de paiement peut être envisagé.
Lorsque le montant dû est important, le créancier peut proposer un échéancier afin de faciliter la régularisation et d’éviter l’application de pénalités.
Si un prélèvement rejeté résulte d’une erreur ou d’une fraude, le titulaire du compte peut en contester l’exécution.
- Il dispose de 8 semaines pour demander le remboursement d’un prélèvement autorisé mais contesté (par exemple, en cas de montant incorrect).
- Ce délai s’étend à 13 mois si le prélèvement a été non autorisé (absence de mandat valide).
La contestation doit être adressée à la banque, qui analysera la demande avant de procéder, le cas échéant, au remboursement.
Il est également recommandé d’informer le créancier afin de prévenir tout malentendu ou action de recouvrement.
Quels frais sont appliqués en cas de rejet de prélèvement ?
Un rejet de prélèvement peut entraîner des frais bancaires, variables selon l’établissement. En France, ils sont plafonnés à 20 € par opération. Certaines banques exonèrent ces frais si l’incident est occasionnel.
Les créanciers peuvent également facturer des pénalités de retard ou des frais de recouvrement. Pour un prêt bancaire, des intérêts supplémentaires peuvent s’ajouter.
Les personnes en situation de surendettement sont protégées et ne peuvent pas être facturées pour un rejet de prélèvement lié à des services essentiels (électricité, eau et téléphonie). Il est recommandé de régulariser rapidement la situation pour éviter ces coûts.
Délais à respecter en cas de rejet de prélèvement
Les délais varient selon la nature du rejet et l’action à entreprendre : l’annulation d’un prélèvement avant son exécution, la contestation de prélèvements ou encore la représentation d’un prélèvement rejeté initialement. Il importe d’agir rapidement pour éviter des frais supplémentaires, des pénalités ou une suspension du service concerné.
Annuler un prélèvement avant son exécution
Une opposition à un prélèvement SEPA en ligne doit être demandée au moins 10 jours avant la date d’échéance auprès de la banque.
Contester un prélèvement autorisé
Le titulaire peut demander un remboursement sous 8 semaines si le montant de l’opération est incorrect ou inattendu.
Contester un prélèvement non autorisé
En cas de fraude ou de prélèvement effectué sans accord, la banque doit rembourser dans un délai de 13 mois.
Représentation d’un prélèvement rejeté
Certaines banques et créanciers permettent une seconde tentative de paiement sous 3 à 5 jours après le rejet de la transaction initiale.
Pourquoi rejeter un prélèvement ?
Un prélèvement peut être rejeté volontairement pour plusieurs raisons légitimes.
- Erreur de montant : si la somme prélevée est incorrecte, il est possible de contester le prélèvement SEPA auprès de la banque sous 8 semaines.
- Suspicion de fraude : un prélèvement non reconnu ou frauduleux peut être bloqué immédiatement et remboursé sous 13 mois.
- Changement de mode de paiement : lors d’un passage à un autre moyen de règlement (virement, carte bancaire), il est possible de révoquer le mandat SEPA pour éviter de futurs débits.
- Résiliation d’un contrat : en cas d’arrêt d’un abonnement ou d’un service, il convient de vérifier l’arrêt des prélèvements.
- Erreurs administratives : un prélèvement peut être contesté si les informations bancaires sont incorrectes.
En cas de changement de banque, les prélèvements automatiques sont transférés vers le nouveau compte bancaire sans intervention du client grâce au service de mobilité bancaire. Toutefois, il peut être opportun de vérifier que les créanciers ont bien mis à jour les informations pour éviter tout rejet imprévu.
Les rejets de prélèvement du point de vue des entreprises et des marchands
Pour une entreprise, un prélèvement rejeté impacte directement sa trésorerie. La somme due n’est pas encaissée, ce qui entraîne une perte de liquidité et perturbe le cash flow.
Les rejets de prélèvements génèrent des complications comptables : traitement des impayés, relances à gérer, suivi manuel des opérations échouées…
Une gestion insuffisante de ces rejets peut allonger les délais de paiement, désorganiser la trésorerie et nuire à la rentabilité de l’entreprise.
La relation client se détériore également. Un prélèvement échoué peut entraîner la suspension d’un abonnement ou d’un service, ce qui peut générer des insatisfactions et d’éventuelles réclamations.
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Pour régulariser un prélèvement rejeté, il faut approvisionner le compte et contacter le créancier pour demander une nouvelle tentative de prélèvement. Certains acceptent un paiement alternatif (virement, carte bancaire). Il est conseillé d’agir rapidement pour éviter des frais supplémentaires ou une suspension de service.
Oui, il est possible d’annuler un prélèvement en demandant une opposition auprès de la banque avant son exécution, généralement 10 jours avant l’échéance. Après le prélèvement, une contestation est possible sous 8 semaines (13 mois en cas de fraude). Il est conseillé d’informer le créancier.
Non, un prélèvement ne peut pas être mis en attente une fois initié. Toutefois, il est possible de demander un report auprès du créancier avant l’échéance. En cas de rejet pour solde insuffisant, certains établissements acceptent une représentation du prélèvement sous quelques jours.